top of page
Rechercher

Écoutons ce que les jeunesses disent de notre société

Rencontre de Jean-Luc Gleyze avec des collégiens

« Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. », François Mitterrand


Une mesure visant à étendre les horaires d'accueil dans les collèges des quartiers en politique de la ville est une mesure discriminante. Elle revient à laisser entendre que ces jeunes seraient tous des délinquants potentiels. Faire peser une telle présomption de culpabilité est autant une profonde injustice qu’une menace pour le lien social. 


Ecoutons plutôt ce que les jeunesses disent du malaise social, au lieu de chercher à les faire taire et laisser couver rancunes, frustrations et défiance.


Sous prétexte de se prémunir du « laxisme », le Gouvernement mise sur le surveiller et punir plutôt que de reconnaître les besoins de prévention et d'accompagnement. 

Cherchons les causes avant de désigner des coupables. Ce n’est pas par plus de sanction que l’on retisse la confiance. 


Nous avons besoin d’un Etat et d’institutions qui font preuve d’écoute, de compréhension des expériences individuelles et de considération pour les réalités sociales qui en découlent.


Alors, favoriser les activités d'aide aux devoirs, culturelles ou sportives, oui. Mais pourquoi les confiner aux collèges ? Pourquoi ne pas le faire hors les murs, en s’appuyant sur l’existant, en soutenant plus et mieux les associations d’éducation populaire, les initiatives de démocratisation de la culture et les clubs sportifs locaux ?


C’est ce que nous faisons en Gironde, en travaillant main dans la main avec les missions locales comme celle des « 2 rives » à Cadillac dont le clip « On voulait vous le redire » nous interpelle autant qu’il nous rend fier lorsque nous l’avons vu présenté au festival VoxMilo à Cannes.



Nous le faisons aussi en ouvrant les collèges aux associations et aux familles en mutualisant les locaux ; en soutenant l’association des Jeunes Sapeurs-Pompiers qui offre formation et vocation ; en étant partie prenante, pour la troisième édition en Gironde, du « Dispositif d’éducation musicale par l’orchestre à vocation sociale » (DEMOS) qui réunit des enfants de 7 à 12 venus des campagnes et des villes, éloignés de la culture, autour de l’apprentissage d’un instrument dispensé par des musiciens professionnels et encadrés par des travailleurs sociaux... qui deviennent eux aussi instrumentistes !


Enfin, c’est ce que nous faisons lorsque nous organisons pendant une année des concertations avec des jeunes de 10 à 25 ans pour écrire avec eux notre nouvelle Feuille de route jeunesse et ainsi les impliquer en tant que citoyens, dans les politiques publiques qui les concernent, dès le plus jeune âge.


Ces quelques exemples démontrent que nous pouvons faire autrement à condition de choisir la confiance raisonnée et l’accompagnement sensible des capacités de chacun. C’est le chemin de l’émancipation et de l’égalité. La jeunesse ne finit pas, c’est un horizon. Nous avons toutes et tous la co-responsabilité de le garder grand ouvert, pour cette génération et celles qui suivront.


  • Facebook
  • YouTube
  • Instagram
bottom of page