En 1997, Ana Orantes a été brûlée vive par son mari parce qu'elle avait dénoncé les violences qu'il lui faisait subir. Ce terrible drame, qui résonne ici en Gironde, avait amené l'Espagne à créer une justice spécialisée aux violences conjugales et intra-familiales. Depuis, les féminicides ont diminué de 25%.
Le 25 novembre 2021, aux côtés d'Alain Rousset, d'Alain Anziani et de Pierre Hurmic, tous unis, nous avons demandé d'expérimenter en Gironde la mise en place d'une juridiction similaire.
Ce jeudi 1er décembre, une étape a été franchie avec le vote, en première lecture à l'Assemblée nationale, d'une proposition de loi déposée par les républicains. Voir ce sujet en débat parlementaire est une avancée à saluer. Il faut que le Sénat appuie désormais cette démarche.
Et lorsque la loi reviendra en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, il faut souhaiter que la majorité de cette assemblée considère en rupture avec toute posture politicienne, le caractère indispensable de cette proposition, pour que nous n'ayons plus à pleurer, à la date d'aujourd'hui, que 102 femmes aient été tuées par leur compagnon.