Pour celles et ceux qui ne croyaient pas en Emmanuel Macron, le vote d’aujourd’hui n’a pas été un vote d’adhésion mais de barrage. Si nous ne pouvons que nous réjouir que le Rassemblement National n’accède pas au pouvoir, ne négligeons pas que cela s’est fait au prix fort de la continuation des malaises dans la démocratie.
On ne peut se contenter d’élections par défaut : ça n’est ni souhaité, ni souhaitable dans un cadre démocratique déjà fragile. Ce quinquennat menace à nouveau d’être dévastateur socialement, de creuser les fractures et de perpétuer la casse des services publics… A présent, il nous revient collectivement de nous mobiliser pour ne pas s’y résoudre.
Or, le programme d’Emmanuel Macron nous laisse craindre de nombreuses batailles sociales à venir, car derrière le chiffre de la majorité, le compte n’y est pas. Car ce que ne dit pas ce chiffre, c’est le vote par défaut, c’est l’abstention, c’est l’absence de réponse donnée aux revendications exprimées lors du quinquennat passé. C’est, enfin, toutes celles et ceux qui ne partagent pas bon nombre de ses valeurs.
Afin que nous vivions dans une République où nous trouvons collectivement notre compte, nous devons mener les luttes à venir avec conviction afin de constituer non seulement un contre-pouvoir, mais aussi offrir de véritables perspectives d’émancipation où l’écologie, le progrès social et la démocratie seront garanties pour toutes et tous.
Nous devons donc nous concentrer sur l’échéance des élections législatives. Il s’agit d’un 3ème tour qui sera décisif pour la refonte de la vie démocratique dans lesquelles les forces de Gauche et Ecologistes n’ont d’autre choix que de s’engager en commun. Ici, en Gironde, nous ferons le nécessaire pour y parvenir grâce à la richesse de nos diversités.
Les résultats de ce soir ne doivent donc pas être considérés comme une fin de non-recevoir pour les « premiers de corvées » ; ils sont notre permis de reconstruire ensemble la liberté, l’égalité et la fraternité.