top of page
Rechercher

Histoires de crise / Épisode 4

En cette période de crise sanitaire, nos agents départementaux peuvent être à l’origine de belles histoires solidaires, de parcours de vie difficiles que chacune ou chacun ont contribué à soulager.


Écoutez plutôt …


… Nous sommes le mercredi 8 avril. La situation sanitaire s’aggrave dans notre pays.


Au niveau national, une opération nommée « ange-gardien » est lancée pour installer des sas à l’entrée des maisons de retraite afin de filtrer les allers et venues, contrôler la température des personnes entrantes et leur rappeler les mesures sanitaires à respecter au sein de l’établissement.


En Nouvelle-Aquitaine, si l’Agence régionale de santé assure la coordination de l’opération, elle a besoin de renfort sur le terrain et fait appel au Département pour relayer son appel à volontariat auprès de ses agents. Après que la Direction des ressources humaines se soit assurée que toutes les garanties de protection sont réunies, une annonce est passée via l’intranet de la collectivité.


Marie [le prénom a été modifié] est assistante de direction au sein d’un des services de la collectivité. En temps normal, son travail consiste à accompagner sa directrice dans l’ensemble de ses missions.


Depuis le début du confinement, elle est en télétravail à son domicile, mais les tâches qui lui sont confiées sont nécessairement réduites du fait de la situation : plus de réunion ou de déplacement à organiser, plus de dossier à classer, elle reste néanmoins disponible par téléphone et mail pour répondre à toutes les sollicitations.


Tous les jours, elle se connecte au réseau interne de la collectivité pour prendre connaissance des nouvelles mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire. Ce matin-là, elle tombe sur une annonce intrigante qui l’invite à devenir un « ange-gardien » auprès des personnes âgées.

Ayant elle-même un parent résidant dans un EHPAD, elle se sent directement concernée et souhaite pouvoir se rendre utile. Elle appelle donc sa directrice pour savoir si elle peut la libérer quelques jours par semaine pour participer à l’opération.


La directrice la soutient dans sa démarche et, comme des centaines d’autres agents de la collectivité, Marie candidate à l’appel à volontariat. Elle est affectée à un EHPAD proche de chez elle pour limiter au maximum ses déplacements. Deux jours plus tard, elle est sur le terrain, équipée des matériels de protection nécessaires et munie d’un thermomètre frontal pour contrôler la température.


Elle doit se lever plus tôt que d’habitude pour être là aux horaires d’entrée du personnel, avant de passer le relais à d’autres. Le reste de la journée, Marie reprend sa casquette d’assistante de direction pour assurer la continuité de ses missions.


Cette expérience l’amène à rencontrer des collègues d’autres directions du Département, eux-aussi volontaires, qu’elle n’a pas l’occasion de rencontrer en temps normal. Entre les contrôles, des échanges d’expérience se font, des amitiés se nouent, qui perdureront au-delà de la crise sanitaire.


Marie n’a pas le sentiment d’être devenue une héroïne ou un ange-gardien. Par son action, elle espère modestement avoir contribué à limiter la propagation du virus au sein de l’établissement, et pourquoi pas avoir ainsi potentiellement sauver des vies.



  • Facebook
  • YouTube
  • Instagram
bottom of page